Zona de identificação
Código de referência
Título
Data(s)
- 1833-1867, [1933] (Produção)
Nível de descrição
Dimensão e suporte
Zona do contexto
Nome do produtor
História administrativa
Charles Rohault de Fleury :
Né le 23 juillet 1801, mort le 11 août 1875. Ancien élève de l’École polytechnique en 1820, puis de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, attaché aux travaux publics comme inspecteur depuis 1824 et nommé architecte en chef au Muséum d’histoire naturelle en 1832.
História do arquivo
Librairie Quereuil,
Muséum d'Histoire naturelle
Archives nationales
Fonte imediata de aquisição ou transferência
Zona do conteúdo e estrutura
Âmbito e conteúdo
La loi du 6 juillet 1836 autorise les travaux à effectuer à la Madeleine, au Muséum d’histoire naturelle, à l’hôtel du Quai d’Orsay, au Collège de France et au placement de l’obélisque. Un crédit de 1 200 000 francs, pour l’exercice 1836-1837, est ouvert pour l’achèvement des travaux au Muséum. Ils porteront notamment sur les terrains récemment acquis par le Muséum à la ville de Paris par la loi du 6 juin 1833 (six arpents de terrain à l’angle du quai Saint-Bernard et de la rue de Seine ainsi que le terrain de la rue Buffon), et sur lequel seront aménagés et construits « un magasin pour le bois, un dépôt pour le fumier, un abattoir, des cuves pour les macérations et des objets qui ne conviennent pas de laisser dans l’intérieur du jardin (…) » (AJ/15/863, dossier « devis »). Il s’agira aussi de restaurer les grilles de la rue Buffon, de construire un poêle dans l’Orangerie, d’effectuer de menus travaux à l’oisellerie et à la faisanderie, de sabler et de repiquer les allées, etc. (voir la liste des travaux en AJ/15/863, dossier « devis »). Le gros œuvre, quant à lui, concerne la démolition des maisons acquises par le Muséum, la construction de logements pour le personnel, l’achèvement de la bibliothèque et de l’amphithéâtre de la galerie d’anatomie comparée, la distribution des eaux et la construction d’un grand réservoir près de la place de la Piété, la restauration et l’aménagement des galeries de minéralogie, de géologie, de botanique et la construction de deux serres métalliques chaudes. Ces travaux seront confiés à Charles Rohault de Fleury, nommé architecte en chef au Muséum d’histoire naturelle en 1832.
Immédiatement le ministre lui enjoint de dresser un état des personnes logées dans les bâtiments dépendant du Muséum et dont l’entretien lui a été confié (lettre du 4 février 1833, AJ/15/863, dossier « projets de logements pour le personnel »). L’examen de cet état (dressé deux jours plus tard, le 6 février) indique que 82 locataires (directeur, professeurs, préparateurs, aide-naturalistes, jardiniers, portiers, etc.) occupent les bâtiments du Muséum (des devis très précis indiquent également la superficie et le nombre de pièces de nombreux professeurs tels ceux portant sur les appartements de Jean-Victor Audouin, d’André-Marie-Constant Duméril, de Joseph-Louis Gay-Lussac qui venait de s’installer au Muséum, des Geoffroy-Saint-Hilaire, des Brongniart, des Jussieu, etc.).
En attendant la fin des travaux, Charles Rohault de Fleury propose (note du 22 février) de déménager temporairement tous les locataires (Étienne-Renaud-Augustin Serres s’installera à l’hôpital de la Pitié, Michel-Eugène Chevreul à la préfecture de la Seine, etc.). Il prévoit ensuite de construire 4 maisons de 3 à 4 étages pour loger les 13 professeurs du Muséum sur la rue de Seine (note du 23 septembre 1835). Mais les travaux prennent du retard, au grand mécontentement des professeurs pressés de regagner le Muséum (voir la correspondance jointe en AJ/15/863, dossier « projets de logements pour le personnel »). À l’exception de ce contretemps, tous les autres travaux semblent avoir été menés à leur terme.
En effet, dans un rapport au ministre des Travaux publics en 1863 (AJ/15/865, dossier « états de l’avancement des grands travaux »), l’architecte dresse la liste des derniers projets à exécuter en 1864 (achèvement des égouts, de la grande oisellerie, de la couverture de la galerie de l’anatomie comparée et les débuts des travaux à la galerie d’erpétologie, le tout pour un montant de 200 000 francs).
De l’œuvre de Charles Rohault de Fleury, on remarquera la variété des projets non exécutés mais aussi des ouvrages effectués : de modestes fabriques de jardin (dont on conserve quelques remarquables planches aquarellées en AJ/15/863, dossier « projets divers ») aux serres chaudes d’une facture mélangeant fer et verre réalisées entre 1834 et 1860 et pour lesquelles l’architecte s’est abondamment documenté jusqu’à se déplacer en Angleterre en 1833 pour y étudier le système adopté dans ce pays pour leur construction (AJ/15/864, dossier « voyages en Angleterre »). Les nombreux dessins, calques, plans, relevés, croquis, rendus, planches aquarellées, comptes des travaux, études préparatoires, devis détaillés et correspondance administrative ou privée relative aux travaux du Muséum d’histoire naturelle entre 1833 et 1864 conservés dans ce groupe documentaire autoriseront beaucoup d’espoir dans tous les domaines de recherche.
Sur la monographie des œuvres de Charles Rohault de Fleury tout d’abord : ils apporteront un éclairage nouveau sur ses théories et son mode de travail en regard du contexte historique et conjoncturel de cette période (difficultés financières permanentes du Muséum et valse des directeurs entre 1833 et 1860 : Cordier, Chevreul et Geoffroy-Saint-Hilaire), des courants de pensées et des idées (la rapide évolution des sciences au XIXe siècle, l’intérêt pour les terres lointaines et les voyages scientifiques, qui entraîneront des nouveaux champs d’exploration et la création de nouvelles chaires, de nouveaux laboratoires, de nouvelles galeries, etc.).
Pour l’histoire de l’architecte et de la pratique architecture ensuite : les travaux du Muséum ont été un long processus impliquant plusieurs acteurs (état, administration, professeurs qui donnaient leur avis sur les projets, etc.), et entre projets et réalisations, ce groupe documentaire illustre la place de Rohault de Fleury face aux exigences de ses commanditaires et à celles des entreprises lorsqu’il s’agissait de passer un marché et de rédiger les cahiers des charges. Il permettra aussi de comprendre le contexte dans lequel l’architecte a évolué pour ajuster sa pratique et sa recherche architecturale, et ce, à travers ses nombreux projets souvent abandonnés (le logement du jardinier ou l’abri pour le cachalot, repoussés par les professeurs, voir « projets divers » en AJ/15/864).
Enfin, on ne négligera pas l’intérêt de ce groupe documentaire pour l’histoire de l’environnement et de l’urbanisme ainsi que pour l’histoire des techniques (l’abondante documentation sur les serres chaudes, en AJ/15/864 et AJ/15/866, expliquera la causalité d’apparition et d’adaptation de celles ci, elle permettra ainsi de remonter au contexte et au processus qui a conduit à leur création et à leur transformation, voir en particulier le dossier « programme de construction des serres chaudes » en AJ/15/864). Toutes ces sources devront, toutefois, être complétées par les documents des divers centres spécialisés tel le Centre canadien d’Architecture qui, étonnement, conserve de nombreux dessins et documents figurés de Charles Rohault de Fleury (voir « sources complémentaires »). En raison de la santé de ses enfants et obligé de passer tous ses hivers dans le midi, Charles Rohault de Fleury démissionnera de son poste le 1er juillet 1867 (AJ/15/866, dossier « correspondance »). Dans une lettre à lui adressée le 11 juillet 1867, Vaillant, maréchal de France et ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts louera ses « 35 années d’honorables services rendus à l’État » (AJ/15/866, dossier « correspondance »). Jules André, déjà nommé architecte-adjoint du Muséum d’histoire naturelle en 1865, lui succèdera. La grande galerie telle que nous la connaissons aujourd’hui sera inaugurée en 1889. Les deux serres chaudes construites par Charles Rohault de Fleury sont toujours en activité de nos jours.
Avaliação, selecção e eliminação
Ingressos adicionais
Sistema de organização
Zona de condições de acesso e utilização
Condições de acesso
Condiçoes de reprodução
Idioma do material
Script do material
Notas ao idioma e script
Características físicas e requisitos técnicos
Instrumentos de descrição
Zona de documentação associada
Existência e localização de originais
Existência e localização de cópias
Unidades de descrição relacionadas
Section du XIXe siècle, Archives nationales
F/13/207, 679, 750, 882, 1212 et 1292 Bâtiments civils (concerne la famille d'architectes Rohault de Fleury).
AJ/52/380, 446 et 450 École nationale supérieure des Beaux-Arts (notice biographique de Charles Rohault de Fleury, alors élève de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et quelques pièces relatives au Muséum pour l’année 1902).
Services des cartes et plans, Archives nationales
N III Seine 1120 (concerne essentiellement les travaux au Muséum).
VA IX, XIII, XCIX, CI, CI bis, CXCVI (parmi ces portefeuilles de la série VA, on trouve de nombreux documents concernant ses projets pour les serres chaudes).
332 AP 13 Fonds Baltard (correspondance avec Baltard) et F/21/1707 Beaux-Arts (projet pour la place du Palais-Royal).
Minutier central des notaires parisiens du Centre historique des Archives nationales
Actes conservés essentiellement dans les études de Henri Thion de La Chaume (étude CXII) et Charles-André Acloque (étude XLII) entre 1838 et 1875.
Bibliothèque nationale, département des estampes et de la photographie. Voir notamment la série H, Architecture.
Académie d’architecture
Environ 1800 documents regroupés en 13 recueils de planches et de carnets de voyages (avec notes et croquis).
Descrições relacionadas
Nota de publicação
COHU Rosine, GAUBERT Sonia, NOUGARET Christine, PEYCERE David, RAGOT Gilles,Archives d’architectes, état des fonds, XIXe-XXe siècles, Paris, 1996, 320 pages.
Académie d’architecture : catalogue des collections, vol. 1 : 1750-1900, Paris, Éditions de l’Académie d’architecture, 365 pages. Porte sur les dessins d’étudiants, les albums, les notes et croquis ainsi que les dessins de projets et d’œuvres d’architectes pour la construction de bâtiments publics et particuliers (dont Charles Rohault de Fleury) conservés par l’Académie d’architecture.
LENIAUD Jean-Michel, Les bâtisseurs d’avenir : portraits d’architectes, XIXe-XXe siècles, Paris, Fayard, 1998, 503 pages.
LAISSUS Yves, PETTER Jean-Jacques, Les animaux du Muséum, 1793-1993, Paris, Muséum d’histoire naturelle, 1993, 204 pages. Sur l’histoire de la ménagerie, de la volière, de la faisanderie, etc.
Zona das notas
Identificador(es) alternativo(s)
Pontos de acesso
Pontos de acesso - Assuntos
Pontos de acesso - Locais
Pontos de acesso - Nomes
- Archives nationales (Produtor)
- Muséum d'Histoire naturelle (Assunto)
- Charles Rohault de Fleury (Assunto)
Zona do controlo da descrição
Identificador da descrição
Identificador da instituição
Regras ou convenções utilizadas
Estatuto
Nível de detalhe
Datas de criação, revisão, eliminação
Línguas e escritas
- francês